Votre entreprise est en difficulté et dispose d’un immeuble : le « droit de réméré » est un outil (souvent méconnu) de restructuration
Dans un contexte de restructuration financière, la vente avec faculté de rachat ou droit de réméré peut s’avérer un levier utile, notamment pour libérer de la trésorerie à court terme sans céder définitivement un bien stratégique.
Qu’est-ce que le droit de réméré ?
C’est la faculté pour un vendeur (souvent une entreprise en difficulté) de racheter, dans un délai fixé (maximum 5 ans), un bien immobilier qu’il vient de vendre. L’opération se formalise dans l’acte notarié initial.
En pratique, pourquoi l’utiliser ?
- Permet de dégager rapidement des liquidités en vendant un immeuble d’exploitation ou un actif de valeur.
- Offre la possibilité de rachat une fois la situation stabilisée.
- Peut servir de solution intermédiaire avant restructuration globale ou cession.
⚠️ Points d’attention
- L’opération ne vaut que si le vendeur a une perspective réaliste de rachat dans le délai.
- Nécessite l’accord d’un acquéreur confiant et bien informé, souvent un investisseur averti.
- Pas compatible avec toutes les stratégies de sauvetage (en cas d’état de faillite par exemple).
👉 Chez Shape, nous intégrons cette possibilité dans notre boîte à outils pour les entreprises en difficulté, lorsque le profil et le timing s’y prêtent.
Concrètement, nous la mettons en place cet été pour une entreprise en difficultés (pâtisserie) :
- L’immeuble est acheté par une personne de confiance / investisseur (un client qui adore les éclairs au chocolat de la patronne … et qui a des fonds 😊)
- Ce rachat permet de rembourser la banque (qui profitait d’un taux d’intérêt élevé).
- Remplacement des charges financières lourdes par un loyer (raisonnable) à payer au nouveau propriétaire.
- Possibilité d’aller voir une nouvelle banque dans les prochaines années afin de racheter l’immeuble une fois l’entreprise restructurée